Les écrits de Jean...
Connaissez-vous "exercices de style" de Raymond Queneau ?
Il y raconte une histoire, mais de 99 manières différentes. Cela nous a donné l'idée d'en faire autant, de faire pareil devrait-on dire, parce qu'autant, quantitativement, cela serait peut-être un peu difficile.
Nous avons donc écrit ensemble, nous, tous les membres de l'atelier écriture "Les écrits de Jean", un petit texte de base que nous déclinerons sous différentes formes.
Bonne lecture et n'hésitez pas à mettre la main à la pâte si vous trouvez une nouvelle façon de raconter cette histoire. ( Hein Lolo !!!)
TEXTE INITIAL
A la fin d'un bel après-midi de printemps, à Chinon, à côté du café français, un homme, la quarantaine, mal rasé, vêtu d'un jean et d'une veste de costume, avec aux pieds des mocassins, fume nonchalamment une cigarette quand il aperçoit une jeune femme, élégante, élancée, habillée d'une jupe rouge à volants avec un collier de perles.
Il lui sourit et s'avance vers elle : "Vous aussi vous êtes fan de d'Almodovar ? N'auriez vous pas des origines espagnoles ?"
"Pas vraiment répond elle mais j'aime beaucoup Pénélope Cruz, je connais tous ses films !"
"On vous a déjà dit que vous lui ressembliez ?" Lui rétorque-t-il.
"Vilain flatteur" lance-t-elle en entrant dans le cinéma.
Elle achète son ticket et se dirige vers la salle sans lui prêter plus d'attention.
Trois jours plus tard, il passe devant la terrasse du café de l’hôtel de ville et a le plaisir d'apercevoir la belle jeune femme qui est en train de lire.
"Vous à nouveau? C'est à croire que nos destins sont liés."
Elle lui répond par un grand éclat de rire moqueur.
DÉSINVOLTE
Après-midi de printemps devant le cinéma, un mec, 40 berges, apparence cool. Il voit une femme la trentaine bien foutue, normal il l'aborde !
Mais cela ne marche pas, il a l'air énervé. Elle rentre précipitamment dans le cinéma. Lui reste comme un con.
La semaine d'après, la chance se représente. Il la voit assise à une terrasse de café. Il l'aborde une nouvelle fois, une nouvelle fois elle l'envoie balader.
Une prochaine fois peut-être, l'ami !
Signé Dalstène.
POÈME
A la fin d'un bel après midi de printemps
Alors que je passais près du café Français
Un homme jeune attendait patiemment en fumant
Tandis qu'une femme en fuchsia et blanc s'avançait.
Vous venez voir "amour", le dernier Haneke?
Oui, car j'apprécie beaucoup Isabelle Huppert
Vous savez que vous lui ressemblez quelque peu ?
"Vilain flatteur" lui lança-t-elle d'un air sévère.
Trois jours plus tard ils se croisèrent dans un café
"Vous voyez que nous sommes faits pour nous rencontrer !"
Dans une ville comme Chinon, l'on ne peut se manquer
Elle but son chocolat et tout fut terminé.
Signé Sophie.
... la suite la semaine prochaine...si vous êtes sages !